La gare de demain : nouvel enjeu urbain, nouvelle gouvernance
En se transformant en « lieu à vivre », parfaitement inséré dans son environnement, la gare du XXIe siècle devient bien plus qu’un équipement de transport : un véritable projet urbain, réfléchi collectivement. Choix de son implantation, définition de ses fonctionnalités, partis pris architecturaux… elle implique désormais un grand nombre d’acteurs dont les compétences doivent se conjuguer et se coordonner.
Un équipement urbain structurant
Comment « apporter de la valeur ajoutée au passage en gare » ? La mobilisation est aujourd’hui forte pour réfléchir ensemble à la gare de demain, ce lieu de vie mais aussi de rencontres et d’échanges désormais sorti de sa logique purement transport.
Les principales caractéristiques de la gare de demain
– Celle-ci est envisagée comme un pôle multimodal, devant être fortement connectée aux réseaux locaux de transports en commun. Son accessibilité par des modes doux de transports doit être privilégiée.
– La gare se définit aussi comme un espace multifonctionnel, un véritable « centre de ville » au sein duquel cohabitent commerces, services et équipements publics (culturels, sportifs…).
– Elle est encore une structure bien insérée dans son territoire et respectueuse de son environnement. La gare de demain doit contribuer au développement de pôles de vie durables.
La gare de demain, outil de développement territorial
Devenue un équipement urbain structurant, la gare réconcilie donc les enjeux de transport et les enjeux d’aménagement du territoire. Deux grandes missions lui sont confiées :
– Contribuer à densifier l’espace urbain : la prise en compte des enjeux du développement durable impose en effet de penser l’évolution des gares et de leurs quartiers en cohérence avec la géographie des emplois et des logements.
– Renforcer l’attractivité des territoires : le projet d’implantation d’une nouvelle gare est de nature à accélérer le développement local.
Reste un défi à relever : celui de la définition d’un mode de décision approprié. Si la gare attire en effet beaucoup de prétendants, elle concerne aussi de très nombreux acteurs qu’il convient de concilier.
Passer d’une logique de transport à une logique d’aménagement urbain nécessite en effet de trouver de nouvelles façons d’associer les divers intervenants. En jeu : le consensus entre des décideurs aux cultures différentes.
Anne Laure Chartoire
Lucie Lafond
Retrouvez l’intégralité de cet article dans le dernier numéro des Cahiers de la Ville Responsable